CRUES DU FLEUVE SENEGAL : Saint Louis, une ville en danger 


Les eaux du fleuve Sénégal qui sont sorties de leur lit à Kédougou, Bakel, Matam… emportent tout sur leurs passages. Saint-Louis, ville tricentenaire, ville amphibie, est plus que jamais exposée à une crue plus que certaines. 

Réceptacle naturel des eaux, cette ville n’est pas prête pour recueillir le trop plein de son lit. La brèche ouverte en 2003 par les autorités de l’époque crée plus de problèmes qu’elle n’en résout.

Selon un spécialiste de l’hydrologie, Saint-Louis sera d’une manière touché par cette crue qui chemine directement vers l’embouchure suivant le delta ou l’estuaire, c’est selon. 

D'ailleurs, cette crue annoncée se fait sentir dans certaines zones de la vieille ville. C'est le cas au quartier Khar Yalla. Les populations sont inquiètes et ne savent pas comment régler ce problème. 

Les nouvelles autorités devraient prendre le taureau par les cornes pour anticiper cette calamité à venir. 

 

Des villages coupés du reste du pays 

 

Selon le site Ndarinfos, les populations des villages de Mbambara et Dièle Mbame (Ndiébène Gandiol) risquent d’être coupées du reste du monde. Le fleuve qui déborde tente de couper le principal axe menant aux deux villages. Pour vaquer à leurs occupations, les populations sont contraintes de Patauger. La traversée des eaux provoque des sillons bientôt infranchissables si des mesures préventives ne sont pas prises pour relever le passage. 

La même situation est de mise dans le département de Podor. De nombreuses familles de Tivaouane et de Fanaye Walo, dans la commune de Guédé village, ont été évacuées, tard dans la nuit du mercredi à jeudi, suite à la montée des eaux du fleuve Sénégal et de ses affluents par les éléments des sapeurs-pompiers aidés par les populations, a appris l’APS des élus locaux. 

 
Les autorités gagneraient à prendre les devants en ce qui concerne la ville de Saint-Louis. Depuis que les services de l’OMVS et de la météo ont alerté, aucun plan de contingence pour appuyer les autorités territoriales n’a été établi. Pour atténuer les dégâts, il urge d’anticiper en identifiant les points bas de la ville et de procéder à des balisages et en y érigeant, peut-être, des sacs de sable… Elles devraient recenser les populations susceptibles d’être affectées et envisager leur recensement pour les futurs déplacés (écoles, édifices publics, tentes…).
Vendredi 18 Octobre 2024
Dakaractu



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